Stewartia : du nom de John Stuart, éminent botaniste et homme politique anglais du XVIIIème siècle
pseudocamellia : semblable au camellia
Stewartia pseudocamellia est un arbuste ayant de nombreux atouts décoratifs : écorce spectaculaire, belle floraison blanche, splendide coloration automnale. Il mériterait d’être plus planté lorsque ses exigences vis-à-vis du milieu sont satisfaisantes.
Port : jeune, ce petit arbre a un port élégant conique régulier et est assez ramifié. En vieillissant son port devient ovoïde avec des ramures assez légères et des branches principales bien dressées. La cépée est une forme intéressante pour mettre en scène l’écorce. La tige branchue et la tige remontée sont possibles à condition de sélectionner un seul tronc principal. Ce type de conduite ne met pas idéalement en valeur sa belle écorce.
Rameaux : bruns devenant gris à terme.
Ecorce : lisse, brun rouge, s’écaillant à terme en plaques irrégulières laissant apparaître des taches grises et roses. Très intéressante, notamment en hiver.
Feuillage : caduque. Feuilles ovales de 4 à 8 cm de long, vert brillant dessus, plus clair dessous et très richement colorées d’orange et de rouge magnifique à l’automne.
Floraison : en juillet août, nombreuses grandes fleurs solitaires parfumées en forme de coupe, blanches avec des étamines très jaunes, de 5 à 6 cm de diamètre ressemblant à des fleurs simples de camélia. Les fleurs fanent rapidement (au bout d’une journée), mais se renouvellent pendant plusieurs semaines.
Fructification : en automne, présence de quelques fruits bruns en capsules ligneuses à 5 côtés, de 2 cm de diamètre renfermant des graines noirâtres.
Climat : Résistance moyenne à assez bonne au froid. Il apprécie la mi-ombre, mais le plein soleil et l’ombre trop dense ne lui conviennent pas. Il craint les vents froids. Il doit être planté dans des espaces abrités des vents froids et du plein soleil.
Usages et comportement : sa croissance est lente et sa longévité moyenne. Il peut être planté isolé, en étage haut de massif, en haies libres et en sous étage de grands arbres.
Sol : Il a besoin d’un sol humifère et acide (à neutre) ne se desséchant pas en été. Il peut supporter les substrats gorgés d’eau de façon temporaire. Les sols superficiels, compacts, basiques et trop secs ne lui conviennent pas. Tout calcaire actif lui est défavorable, mais accepte les sols décarbonatés à Ph > 7. Prévoir de l’ombre sur ses racines.
Origine : Japon. Introduit en France en 1874
Conseils pour la plantation : il s’agit d’un arbuste de semi collection qui est rare en tige. Sa reprise est délicate. Il doit être planté en prenant toutes les précautions utiles, en motte au printemps ou en automne. A planter jeune, puis à ne pas transplanter ensuite.
Taille de formation : le mieux est de le laisser prendre son port naturel ramifié depuis la base. Il est long à conduire en tige, du fait de sa croissance lente, et difficile du fait de son port divergent. Pour obtenir une petite tige, il faut éliminer les branches basses.
Conseils d’entretien : la taille d’entretien n’est pas nécessaire. Il est possible d’éliminer les ramifications de la base de la cépée pour mettre en valeur l’écorce. L’épandage de mulch ou de paillis biodégradable (non calcaire) sous sa frondaison protège le système racinaire superficiel fragile tout en conservant le sol frais et en apportant la matière organique utile à son épanouissement.
Anecdote : plante de la même famille que le Camélia et le Théier.
Collection de référence visible à :
- l’Arboretum du Chêne vert 16150 Chabanais www.lechenevert.net
Stewartia pseudocamellia est le moins rare de son genre, dont plusieurs autres espèces semblables sont intéressantes.