Hippophae : du nom grec d’une Euphorbe épineuse ; hippos, cheval en grec
rhamnoides : qui ressemble à un Rhamnus (nerprun)
Hippophae rhamnoides est un arbuste pittoresque, au feuillage vert argenté, dont les sujets femelles se couvrent de fruits jaune orangé en automne et hiver. Dommage que ses caractères épineux et drageonnant restreignent les places à lui réserver...
Port : arbuste à port ovoïde, il s’élargit en vieillissant. Il est très densément ramifié et tortueux, souvent entouré de drageons. La cépée est sa forme naturelle la mieux adaptée. Il est cependant possible de le conduire en tige remontée, sur une petite hauteur, à condition de sélectionner un seul tronc principal.
Rameaux : argentés, recouverts d’écailles fines roussâtres, portant des rameaux courts à la pointe épineuse.
Ecorce : fine et brune puis crevassée longitudinalement.
Feuillage : feuilles caduques, linéaires de 5 à 7 cm de long. Elles sont couvertes d’écailles argentées sur les deux faces au début, ensuite vert foncé dessus et roussâtre dessous.
Floraison : Sujets mâles et sujets femelles (espèce dioïque). En mars avril, nombreuses fleurs. Les fleurs mâles et femelles sont très petites et discrètes, axillaires, verdâtres .
Fructification : sur les sujets femelles, nombreuses petites baies globuleuses (5 à 8 mm), groupées, jaune orangé. Elles sont décoratives, visibles dès septembre, mais elles peuvent persister longtemps en hiver si les oiseaux qui en sont très friands ne les mangent pas. Ces fruits sont comestibles à l’état blet. Ils sont acidulés, très riches en vitamines C et utilisés en pharma-copée (et une dizaine d’autres vitamines A, E,…).
Climat : très bonne résistance au froid et bonne résistance à la chaleur. Il a besoin du plein soleil, l’ombre et la mi-ombre ne lui conviennent absolument pas. Il a l’avantage de bien résister au vent.
Usages et comportement : sa croissance est moyennement rapide et il a une longévité faible (50 ans et +). Il peut être planté isolé ou utilisé pour former des haies libres épineuses. Cette espèce est très drageonnante, ce qui est parfois un atout pour stabiliser les sols pauvres (fixation des dunes, éboulis de montagne), mais aussi souvent une gêne (dans les massifs de petits arbustes). A ne pas planter à proximité de sol recouvert pour éviter l’altération des revêtements de surface. Il est aussi utilisé pour les propriétés médicinales de ses fruits. Il existe quelques variétés fruitières sélectionnées pour la qualité de leurs fruits. Plante pionnière. Rustique.
Sol : pas exigeant : il a le grand avantage de supporter tous les types de sols (superficiels, compacts, légers, acides, basiques, secs, frais ou gorgés d’eau de façon temporaire ou permanente). Par contre, spontanément, il préfère les sols basiques à neutre. Il accepte les substrats sableux et gravillonneux. Il supporte relativement bien le sel de déneigement (sans en abuser). Il n’apprécie pas l’abondance d’humus.
Origine : il est indigène en Europe et en Asie.
Conseils pour la plantation : en pépinière, il est courant en forme libre mais rare en tige. Lors des plantations, des sujets de sexe différents doivent être mélangés pour assurer la fructification.
Taille de formation : le mieux est de le laisser prendre son port naturel ramifié. Cependant, sa formation en petite tige est assez facile, à condition de veiller à la dominance de sa flèche et d’éliminer les rejets qui se forment sur la souche et les drageons. Il est aussi possible de lui donner un aspect de cépée arborescente en éliminant les ramifications de la base et les drageons.
Conseils d’entretien : ne pas apporter de paillage ou de mulch qui en quantité provoque son dépérissement et sa mort.
Anecdote : racines fixant l’azote avec ses nodosités.
Hippophae salicifolia'Robert' est une variété de l’autre espèce sauvage d’argousier, parfois disponible en pépinière. Elle est plus arborescente et peut atteindre 10 m. Elle drageonne tout autant.