Syringa : du grec syrinx, seringue, en référence à la forme de la corolle de la fleur
vulgaris : commun, courant en latin
Syringa vulgaris est un grand arbuste dont la floraison printanière spectaculaire est très parfumée. Il est à juste titre très célèbre.
Port : grand arbuste ovoïde à branches principales dressées, tordues et ramifiées en partie haute. Il rejette souvent de souche et drageonne à proximité. La cépée est sa forme naturelle la mieux adaptée. Cependant, il est possible de le conduire en tige remontée sur une petite hauteur, à condition de sélectionner un seul tronc principal. Il est greffé au niveau du collet. Les plants issus de bouturage ont l’avantage de ne pas faire de rejets du porte-greffe.
Rameaux : raides, lisses, gris vert.
Ecorce : grise, se fissurant en fins lambeaux bruns.
Feuillage : caduque. Feuilles ovales de 6 à 12 cm de long. Elles sont vert clair brillant dessus, plus clair dessous et deviennent jaunes en automne.
Floraison : en mai nombreuses fleurs groupées en denses panicules terminales dressées de 15 à 20 cm de long. Elles sont très parfumées. Les coloris des cultivars sont variés, les fleurs sont mauves chez l’espèce type.
Fructification : fruits en petites capsules ligneuses brunes. Ils sont visibles en fin d’été et persistent en hiver.
Climat : résistance moyenne au froid. Il apprécie le plein soleil. L’ombre et même la mi-ombre ne lui conviennent pas. Il résiste au vent.
Usages et comportement : sa rapidité de croissance est moyenne et son espérance de vie est de l’ordre de 80 ans. Il peut être planté isolé, en étage haut de massif, en haies libres ou sur des talus. Il drageonne souvent à proximité de la souche. Ses fleurs peuvent être utilisées pour composer des bouquets (réaliser les prélèvements avec parcimonie).
Sol : il supporte les sols profonds, compacts, légers, basiques, légèrement secs. Par contre, il n’apprécie pas les sols trop acides, hydromorphes et trop secs.
Origine : sud est de l’Europe. Il fut introduit en France vers 1590.
Conseils pour la plantation : en pépinière, il est courant en forme libre et rare en tige.
Taille de formation : le mieux est de le laisser prendre son port naturel ramifié. Il est assez difficile à former en tige du fait de son port initial à tiges multiples et de sa capacité à rejeter sur le collet. Il est cependant possible de le conduire de la sorte, en éliminant les rejets et drageons qui se forment sur la souche et autour.
Conseils d’entretien : il est possible d’enlever les inflorescences fanées peu esthétiques, cela peut aussi améliorer la floraison de l’année suivante. Il est souhaitable d’enlever les drageons et rejets du porte-greffe le cas échéant.
Anecdote : il est possible de greffer le lilas commun sur des tiges de frêne à fleurs (Fraxinus ornus) ou de troène (Ligustrum ovalifolium), pour éviter les rejets de souche et drageons.
Collection de référence visible à :
Fructicetum du Breuil – Route de la Ferme, Bois de Vincennes 75012 Paris.
Il existe plusieurs centaines de variétés de Lilas communs, à fleurs simples ou doubles, de coloris blancs, roses, rouges, mauves et bleus.
Plusieurs autres Syringa sont intéressants comme grands arbustes :
- Syringa josikaea, le Lilas de Hongrie, a des feuilles au revers glauque, et de grandes panicules de fleurs violettes, parfumées en juin.
- Syringa x prestoniae 'Elinor' atteint facilement 4 à 5 m de haut et fleurit violet un peu plus tard que le lilas commun. -Syringa x chinensis 'Saugeana' a un port souple et de grandes fleurs pendantes rouge.