Morus : du Grec morea, mûrier
albus : blanc en latin
pendulus : pendant en latin
Morus alba 'Pendula' est bien adapté aux petits jardins, car il reste de dimensions modestes. Ses feuilles sont grandes et originales, sa fructification est décorative, elle permet de faire des confitures et elle nourrit les oiseaux.
Port : arbre à port pleureur en parapluie assez régulier. Il est plus large que haut et ses branches tombent jusqu'au sol. Il est toujours greffé en tête sur Morus alba. La tige est plus ou moins haute selon la hauteur de la greffe.
Rameaux : bruns clairs, sinueux et pubescents quand ils sont jeunes.
Ecorce : brun gris assez clair, se fissurant rapidement en lamelles fibreuses.
Feuillage : feuilles caduques, simples, dentées, souvent lobées sur les arbres vigoureux (feuilles de formes variées), de 8 à 20 cm de long. Elles sont vert clair et brillantes dessus, plus claire dessous et deviennent jaunes en automne. Elles sont rugueuses. Ombrage dense.
Floraison : en mai juin, présence de nombreuses fleurs discrètes verdâtres, en petits chatons mâles ou femelles, à l'aisselle des feuilles.
Fructification : en août septembre nombreuses mûres ovoïdes, de 2 cm de long, charnus, semblables à des mûres de ronce (Rubus fructicosus), blancs, roses ou rouges selon les arbres. Les mûres sont comestibles, plus douceâtres que les mûres de roncier, mais agréables en gelées (on ne se pique pas en les cueillant !), elles sont appréciées aussi par les oiseaux. Les mûres tachent les sols minéraux et les habits et peuvent attirer les insectes, il faut donc éviter de planter ces arbres au dessus des terrasses.
Climat : bonne résistance au froid, à la chaleur et à la sécheresse. Les jeunes sujets sont plus sensibles à la gelée. Il apprécie le plein soleil, il supporte la mi-ombre, mais par contre il n’aime pas les zones trop ombragées. Il résiste bien au vent.
Usages et comportement : sa rapidité de croissance est moyenne et il a une durée de vie d'environ 100 à 150 ans. Il peut être planté en isolé, pour mettre en valeur son port pleureur, de préférence au dessus de surfaces végétales (gazons, prairies, massifs, arbustes, couvre-sols ...) pour éviter les problèmes posés par sa fructification. Il résiste bien en milieu urbain. Essence sensible aux champignons lignivores lorsque les arbres subissent de grosses coupes.
Le pollen peut être légèrement allergisant ; la pollinisation est intense en mai.
Sol : il aime les sols basiques (calcicole). Il supporte les sols compacts, légers, acides, et pas trop secs. Par contre il n'apprécie pas les sols superficiels ou gorgés d'eau de façon temporaire ou permanente ou très secs.
Origine : création horticole obtenue en 1897 en Italie.
Conseils pour la plantation : Il est facile à trouver en pépinière.
Taille de formation : Sur les arbres greffés en tête, la formation est très facile.
Conseils d’entretien : Veiller à la qualité des insertions des branches charpentières (pas d'angles fermés entre elles). Eliminer périodiquement les branches mortes du dessous du houppier.
Anecdote : Les feuilles des mûriers sont utilisées pour nourrir les vers à soie, depuis des millénaires en Chine. Les mûriers ont été importés à partir du XVe siècle en France pour cet usage, maintenant quasiment abandonné.
L'espèce type du mûrier blanc est trop grande pour les petits jardins, elle atteint 15 m de haut, et autant de large. Il en est de même pour l'espèce voisine, Morus nigra, le mûrier noir, ainsi que pour le Morus kagayamae, le mûrier à feuilles de platanes, tous deux bien trop grands pour de petits espaces.