Cotoneaster ; du latin cotoneum, le « coing » et aster, « sorte de » (les feuilles de certains cotoneaster sont feutrées comme celles du cognassier).
lacteus : blanc laiteux en latin (la face inférieure des feuilles).
Cotoneaster lacteus est un arbuste persistant au port souple, se couvrant de fleurs blanches au printemps puis de fruits rouges en automne et en hiver.
Port : arbuste au port arrondi divergent, large et souple, avec des branches arquées d'où jaillissent des rejets obliques ou retombants. La cépée est la forme naturelle la mieux adaptée pour cet arbuste. Cependant, il est possible de le conduire en tige remontée, sur une petite hauteur, à condition de sélectionner un seul tronc principal. Il peut être conduit en taille archi-tecturé car il supporte bien les tontes régulières.
Rameaux : duveteux, blanchâtres puis brun jaune.
Ecorce : brun rouge, écailleuse.
Feuillage : feuilles persistantes, obovales, épaisses et coriaces de 3 à 8 cm de long. Elles sont vert foncé dessus, tomenteuses et blanc grisâtre dessous. Ombrage moyennement dense.
Floraison : très belle en juin juillet, avec présence de nombreuses petites fleurs blanches groupées en corymbes de 4 à 6 cm de diamètre. Mellifère.
Fructification : remarquable en automne et en hiver par la présence de petits fruits globuleux rouge vif très nombreux, en bouquets denses de 5 à 6 mm de diamètre. Les fruits sont attractifs pour les oiseaux. Les fruits rougissent tard, mais persis-tent sur l’arbuste une grande partie de l’hiver.
Climat : bonne résistance au froid. Il supporte le plein soleil et la mi-ombre, par contre l'ombre épaisse ne lui convient pas.
Usages et comportement : très rustique, sa rapidité de croissance est moyenne et sa longévité est faible. Il peut être planté isolé, en étage haut de massif ou en haies libres. Il est sensible au feu bactérien (Erwinia amylovora), au chancre européen (Nectria galligena) et à la zeuzère (Zeuzera pyrina). Les fruits ont une faible toxicité s’ils sont ingérés en petite quantité. Ses fruits peuvent être utilisées dans des compositions florales (réaliser les prélèvements avec parcimonie).
Sol : Il supporte les sols superficiels, légers, acides, basiques et secs. Par contre, il n'apprécie pas les sols compacts et les sub-strats gorgés d'eau de façon temporaire ou permanente.
Origine : Asie. Il fut introduit en Europe en 1913 par le botaniste écossais George Forrest.
Conseils pour la plantation : en pépinière, il est courant en forme libre mais rare en tige. Il est recommandé de le planter en motte.
Taille de formation : le mieux est de le laisser prendre son port naturel. Il n'est pas très facile à former en tige, du fait du port ramifié et de la souplesse des tiges. Cependant, il est possible de le former en petite tige, en éliminant les basses branches et les rejets qui se forment sur la souche.
Conseils d’entretien : La taille d'entretien n'est pas nécessaire. Il est néanmoins possible d'éliminer les ramifications de la base pour lui donner un aspect de cépée arborescente.
Collections de référence visible à :
- Jardin botanique de Strasbourg - 28 rue Goethe 67083 Strasbourg Cedex
Les cotoneasters offrent de nombreuses espèces, dont plusieurs sont indigènes en France (mais rares et protégées).
- Les variétés tapissantes sont souvent utilisées comme couvre-sol. Le feu bactérien a malheureusement limité la culture et l'emploi de plusieurs espèces trop sensibles, dont certaines étaient arborescentes (C. salicifolius en particulier).
- Cotoneaster franchetti, au port très souple et gracieux est plus petit (2,5 à 3 m), il est donc plus difficile de le classer dans la catégorie des petits arbres . Il peut cependant convenir dans un tout petit jardin.
- Cotoneaster frigidus, malheureusement très rare en pépinières, fait aussi de beaux petits arbres.