Cotinus : son ancien nom latin dérivé du grec "kotinos"
coggygria : du grec désignant l’arbuste dont les fruits donnent une teinture jaune.
Il est appelé Arbre aux perruques du fait de ses inflorescences plumeuses.
Cotinus coggygrya est un arbuste méridional néanmoins rustique, à la spectaculaire floraison en panicules plumeuses qui persistent de l'été à l'automne.
Port : arbuste à branches diffuses. En vieillissant son port devient touffu et large,ses branches divergentes, dressées ou étalées et noueuses. La cépée est la forme naturelle la mieux adaptée pour cette essence. La conduite en tige remontée est possible mais délicate du fait de son port buissonnant et divergent.
Rameaux : rigides, brun orangé, recouverts d'une pruine violacée.
Ecorce : lisse, brun jaune, puis finement écailleuse et rosâtre.
Feuillage : feuilles caduques, obovales, de 5 à 8 cm de long, à odeur aromatique lorsqu'on les froisse. Elles ont une couleur vert glauque assez claire sur les deux faces et deviennent rouge, pourpre ou orange, ce qui les rend remarquables en automne. Elles tombent assez tard en saison. Ombrage moyennement dense.
Floraison : en mai juin, constituée de nombreuses très petites fleurs jaunâtres, groupées en panicules terminales de 15 à 20 cm de long très aérées. Mellifères.
Fructification : de juin juillet jusqu'à novembre, présence de tout petits fruits secs, dispersés sur l’inflorescence rose ou rougeâtre qui prend un aspect plumeux spectaculaire et très original.
Climat : bonne résistance au froid et encore meilleure à la chaleur et à la sécheresse. Il demande le plein soleil, par contre la mi-ombre et l'ombre ne lui conviennent pas.
Usages et comportement : sa durée de vie est faible (environ 50 ans). Il peut être planté isolé, en étage haut de massif ou en haies libres. Il est sensible à la verticiliose (Verticillium dahliae) qui provoque des dépérissements partiels ou complets. Très rustique, il tolère bien aussi les embruns marins.
Cette plante est toxique par son latex, comme beaucoup d'autres membres de la famille des Anacardiacées, qui comprend aussi le Sumac de Virginie (Rhus typhina). D'ailleurs, le nom ancien de Cotinus coggygrya était Rhus cotinus. Ses feuilles peuvent être utilisées dans des compositions florales (réaliser les prélèvements avec parcimonie).
Sol : Peu exigeant, il se contente très bien des sols superficiels, légers, basiques et secs. Par contre, les sols compacts, acides et gorgés d'eau de façon temporaire ou permanente ne lui conviennent pas. A l’état sauvage, il se développe souvent sur des sols basiques, secs et caillouteux.
Origine : il est indigène en Europe méridionale et en Asie mineure.
Conseils pour la plantation : en pépinière, il est courant en forme libre mais très rare en tige.
Taille de formation : Le mieux est de le laisser prendre son port naturel ramifié. Cependant, il est possible de le former en petite tige, en éliminant les basses branches et les rejets qui se forment sur la souche.
Conseils d’entretien : La taille d'entretien n'est pas nécessaire. Il est possible, néanmoins, d'éliminer les ramifications de la base pour donner un aspect de cépée arborescente. Attention, la taille sévère provoque des rejets très vigoureux parfois difficiles à maîtriser et parfois des drageons.
- Cotinus coggygrya 'Purpureus' a des inflorescences plus foncées et un feuillage vert semblable à l'espèce type.
- Cotinus 'Grace' - Il a des très grandes inflorescences rouges, des feuilles rouges, et il est encore plus vigoureux que les pré-cédents. C'est un hybride entre C. coggygria et l’espèce américaine arborescente C. obovatus, elle aussi intéressante.
- Cotinus coggygrya 'Royal Purple' et 'Rubrifolius' ont des inflorescences rose ou pourpre foncé et un feuillage rouge.